Enhancing the right to education

Ensuring that every person can fully enjoy the right to education is both a promise and a shared responsibility. At the UN Social Forum 2025, the Swiss Commission for UNESCO is co-hosting a side event that will look ahead: What must education systems do to remain inclusive and resilient in the face of new global challenges?

This discussion will explore how education policies and cooperation frameworks can better promote and protect human rights — including addressing inequalities, technological change and crises affecting learners worldwide. With contributions from governments, researchers and international experts, the session will highlight concrete pathways to advance the right to education and leave no learner behind.

Specific objectives

  • Deepen understanding of how structural inequalities and global transformations shape the implementation of the right to education.
  • Foster exchange and collaboration among experts, Member States, civil society, academia, private sector and other key actors on the future of the right to education.
  • Share insights from experts about key challenges and forward-looking strategies to safeguard and advance education as a fundamental human right.

Expected outcomes

📍 Palais des Nations, Room VII (Building A, Floor 3), Geneva
📅 30 October 2025
🕐 13:00–15:00 (CET)
🎧 French–English interpretation provided
🥂 Reception with light refreshments to follow
👥 In-person only event

🔗 Registration: https://indico.un.org/event/1010443/ or by contacting Geneva@unesco.org

L’IA, facteur de déstabilisation de la liberté de la presse?

Chaque 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse est l’occasion de rappeler l’importance fondamentale d’une information libre, indépendante et pluraliste pour la démocratie. À cette occasion, l’UNESCO organise une conférence internationale réunissant journalistes, experts, chercheurs, représentants de la société civile et des États membres. En 2025, cette conférence se tient le 7 mai à Bruxelles, sur le thème «Informer dans un monde complexe – L’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias». Une thématique actuelle qui a inspiré Solange Ghernaouti, membre de la Commission suisse pour l’UNESCO, à partager ses réflexions.

Informer n’est pas divertir

Les sites de médias synthétiques – dont des agents logiciels basés sur l’intelligence artificielle (IA) produisent des contenus sans intervention humaine, ni équipe éditoriale – ne peuvent réaliser un travail de qualité comme celui attendu des journalistes, véritables gardiens du réel, informant selon une éthique, une déontologie et une ligne éditoriale assumée. Il est précisé sur ces sites les déclarations de décharge totale de responsabilité, lesquelles sont souvent accompagnées des promesses de simplicité [1].

Se tenir informé exige un certain courage à opposer à la facilité et à l’ignorance, à moins de s’habituer et d’admettre un piètre niveau de qualité et de véracité de l’information et de privilégier le divertissement.

La liberté du consommateur de ne pas faire d’effort pour se tenir informé est-elle compatible avec la liberté d’informer et celle de la presse?

L’intelligence artificielle est un facteur de performance des campagnes de désinformation, d’influence et de manipulation psychologique. Sa capacité à produire des contenus vraisemblables rend difficile, voire impossible de vérifier l’origine d’une information, ou de contrôler si elle est intègre, authentique, sourcée, produite par une personne de confiance, ou résultant de systèmes d’IA qui agissent comme des boîtes noires selon des procédés inconnus et invérifiables. Pour alimenter les IA, le pillage des données, des contenus journalistiques et culturels comme celui des archives, est déjà effectif. Toutefois, aucune IA n’est en mesure de produire des informations sur un fait nouveau, comme le ferait un journaliste sur le terrain pour couvrir un évènement.

Pouvoir des géants numériques

L’accès aux médias dépend de plus en plus des plateformes numériques. Les médias s’alignent sur les logiques de l’industrie numérique (stratégie de référencement, de visibilité, de financement publicitaire, de collecte de données, d’interaction avec le consommateur, quand ils ne se transforment pas eux-mêmes en acteur du numérique, …) pour survivre. Leurs contenus doivent être conçus et formatés pour être promus, visibles, indexés, «digérables» par des IA selon les modalités déterminées et imposés par les géants de la Tech et leur vision du monde. Ces derniers maîtrisent, y compris par la captation des données et les techniques d’IA Générative, la majorité des éléments de la chaîne de création et de distribution des contenus multimédia.

Les médias s’optimisent pour correspondre aux attentes de leurs nouveaux intermédiaires et agrégateurs numériques (entre autres, en optimisant leurs coûts opérationnels, à travers la réduction et la précarisation des équipes rédactionnelles).

Selon Reporters sans frontières «la fragilisation économique des médias constitue l’une des principales menaces pour la liberté de la presse. Si les exactions physiques contre les journalistes sont l’aspect le plus visible des atteintes à la liberté de la presse, les pressions économiques, plus insidieuses, sont aussi une entrave majeure» [2]. Les pressions économiques sur les médias se concrétisent sur les journalistes.

La soumission de l’information au pouvoir de l’argent est rendue visible avec le passage du contrôle des médias par le capital, qui poursuit son changement d’échelle, du local vers le national, du national vers le continental, du continental au global, avec en parallèle, une sorte de transfert des capitalistes traditionnels vers les capitalistes de la tech. Ces changements se réalisent à des échelles jusqu’alors inconnues, dans un espace qui dépasse les États et leurs législations, dans un univers technologique dont la puissance en termes de surveillance et d’influence n’a jamais été aussi fort. Cela engendre en particulier une concentration extrême du pouvoir capitaliste et du pouvoir médiatique, lesquels soumettent le pouvoir politique avec des conséquences sur le pouvoir d’expression démocratique.

Mutations des pratiques

Ce sont les grandes plateformes numériques, les réseaux sociaux qui possèdent les capacités de contrôler tout ou partie du cycle de vie de l’information médiatisée et qui détournent les revenus publicitaires dont bénéficiaient auparavant les médias traditionnels.

Avec l’usage généralisé de l’IA (entraînant la fin d’une société de l’analyse), qui permet de générer de vrais-faux sites de médias, de la désinformation ou des avatars journalistes, les métiers du journalisme sont précarisés.

Les modèles économiques et d’amplification des plateformes sont conçus pour générer des interactions et de l’engagement des utilisateurs. Leurs orientations politiques façonnent les choix d’amplification et faire de l’audience passe par des influenceurs et par la production de vidéos courtes dont le format impose des simplifications excluant la possibilité d’exprimer des nuances, des subtilités ou différentes perspectives pouvant éclairer la complexité du monde et la pluralité des points de vue.

S’informer directement à partir des flux vidéo issus des médias sociaux, filtrés et relayés par des influenceurs n’est pas équivalent à la lecture d’un article de fond. Substituer l’analyse d’un article par la lecture de commentaires et d’opinions de 280 caractères, qui décontextualisent des contenus et qui peuvent être générés par des trolls et des chatbots, ne renforce pas la liberté de la presse.

Perspectives

Au regard des limites de l’IA, de leurs biais, de leurs fonctionnements opaques, de leur absence de responsabilité, de leur déontologie peu claire ou encore par exemple de leur incapacité à créer de l’information primaire et de leur appropriation abusive de contenus, un des défis de société est lié au contrôle de la véracité, de l’amplification et l’influence artificiellement fabriquée.

Au-delà des enjeux soulevés par l’asymétrie qui existe entre ceux qui conçoivent, commercialisent imposent l’IA et ceux qui en dépendent, il est urgent de mieux comprendre les conséquences et les manières dont l’IA modèle le fonctionnement des médias, modifie les métiers du journalisme et transforme le 4ème pouvoir.

Solange Ghernaouti
Membre de la Commission suisse pour l’UNESCO


[1] A titre d’exemple:  https://www.thegenerativepress.com/ « NewsGPT. The unhuman truth » – « Welcome to NewsGPT. Your AI-powered source for fast, accurate worldwide news. Dive into the future of news, simplified »
https://newsgpt.ai/

[2] « L’indicateur économique du Classement mondial de la liberté de la presse continue de chuter en 2025 et atteint un niveau critique inédit. Conséquence: pour la première fois, la situation de la liberté de la presse devient “difficile” à l’échelle du monde ». Classement mondial RSF 2025
https://rsf.org/fr/classement

L’UNESCO distingue des documents historiques majeurs conservés en Suisse

Berne, 11.04.2025 — Plusieurs documents et ensemble d’archives conservés en Suisse viennent d’être inscrits par l’UNESCO au Registre international Mémoire du Monde. Cette reconnaissance souligne leur importance exceptionnelle pour la mémoire collective de l’humanité.

Parmi les inscriptions retenues cette année figurent:

Les Conventions de Genève

  • Documents fondamentaux, et plus actuels que jamais, ayant jeté les bases du droit international humanitaire et guidant encore aujourd’hui la protection des victimes des conflits armés.
  • Les Conventions de Genève sont conservées aux Archives fédérales suisses (Berne).

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Les archives d’Annemarie Schwarzenbach et d’Ella Maillart

  • Deux pionnières de la littérature et du reportage photographique du XXe siècle, dont les œuvres ont marqué leur époque par leur regard audacieux, leur engagement et leur exploration du monde.
  • Les collections inscrites sont conservées dans les institution suivantes: la Bibliothèque nationale suisse (Berne), Photo Elysée (Lausanne) et la Bibliothèque de Genève.

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Le Traité de Fribourg (« Paix perpétuelle »)

  • Inscription conjointe avec la France.
  • Accord historique signé en 1516 marquant la paix perpétuelle entre la France et la Confédération suisse.
  • La version allemande de ce document est conservée aux Archives de l’Etat de Fribourg, tandis que la version latine est conservée aux Archives nationales de France.

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Les archives littéraires de Friedrich Nietzsche

  • Inscription conjointe avec l’Allemagne.
  • Archives du philosophe, poète et compositeur dont l’influence est mondiale et interdisciplinaire.
  • Cette nomination regroupe quatre collections, dont trois conservées en Suisse dans les institutions suivantes: la Bibliothèque universitaire de Bâle, les Archives de l’Etat de Bâle-Ville et la Fondation de la Maison Nietzsche (Sils-Maria).

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Les dessins et écrits d’enfants en Europe en temps de guerre en Europe (1914-1950)

  • Inscription conjointe avec l’Allemagne, la France, le Canada, la Pologne, la République tchèque, le Royaume-Uni et l’Espagne.
  • Documentation de l’expérience des enfants face aux conflits grâce à des témoignages directs et visuels, offrant un regard unique sur l’impact des guerres.
  • Cette nomination regroupe 17 collections, dont trois conservées en Suisse: la collection des adolescents de Buchenwald (1945-1946), conservée dans les Archives suisses d’histoire contemporaine (École polytechnique fédérale de Zurich) ; la collection de dessins scolaires de l’enseignant Jakob Weidmann (1939-1944), conservée dans les Collections du Pestalozzianum (Zurich) ; et le Journal du Village d’enfants Pestalozzi (1950) conservé dans la Fondation Village d’enfants Pestalozzi (Trogen).

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Ces inscriptions témoignent de la diversité et de la richesse du patrimoine documentaire suisse, couvrant un large spectre allant des grands textes fondateurs du droit international humanitaire aux archives diplomatiques marquant l’histoire des relations entre États, en passant par les traces littéraires et photographiques de figures emblématiques du XXe siècle. Elles illustrent également l’importance de la mémoire collective à travers des documents exceptionnels, qu’il s’agisse de récits personnels, de correspondances, ou de témoignages visuels capturant l’impact des conflits sur les individus et les sociétés.

Le programme Mémoire du Monde, créé en 1992 par l’UNESCO, vise à protéger, valoriser et rendre accessible le patrimoine documentaire, qui joue un rôle fondamental dans la compréhension de l’histoire et de la culture humaines. Le Registre international constitue l’une des initiatives phares de ce programme en recensant des documents d’importance universelle, tels que des manuscrits, archives, films et enregistrements sonores.  

La Commission suisse pour l’UNESCO est l’organe de référence pour la coordination et la mise en œuvre du programme Mémoire du Monde en Suisse. Elle sélectionne et soumet les candidatures suisses pour inscription au Registre international à l’UNESCO, tout en accompagnant les institutions détentrices des documents, collections et fonds dans le processus de nomination. En s’appuyant sur le travail d’un groupe d’experts, elle veille au respect des critères d’éligibilité et garantit une sélection stratégique des propositions.

Citations:

M. Nicolas Ducimetière, membre de la Commission suisse pour l’UNESCO, a déclaré:

«Ces inscriptions renforcent la visibilité du patrimoine documentaire suisse et illustrent l’engagement de la Suisse en faveur de la préservation de la mémoire mondiale. Nous nous réjouissons de cette reconnaissance et du travail accompli par les institutions d’archives concernées.»

Mme Cécile Vilas, membre de la Commission suisse pour l’UNESCO, a déclaré:

«Ces inscriptions mettent en lumière des témoins de l’histoire dont la pertinence et la portée demeurent d’une grande actualité. Leur préservation est essentielle pour que les générations futures puissent continuer à s’enrichir de ces mémoires, cruciales pour la compréhension du monde contemporain.»

Au total, 74 nouvelles inscriptions au Registre international ont été approuvées par le Conseil exécutif de l’UNESCO lors de sa 221e session. Cette décision vient enrichir le Registre international Mémoire du Monde et souligne l’importance du patrimoine documentaire pour la transmission de l’histoire, de la culture et de la mémoire collective à l’échelle mondiale.

Contact:
Christof Bareiss
Commission suisse pour l’UNESCO
Tél.: +41 58 461 17 35
christof.bareiss@eda.admin.ch

UN-Weltwasserbericht 2025: Berge und Gletscher als Wasserspeicher

Die UNESCO koordiniert im Auftrag der Vereinten Nationen die Erstellung des jährlichen UN-Weltwasserberichts. Dieser Bericht fasst die zuverlässigsten Daten zur globalen Wasserbewertung zusammen und bietet fundierte Analysen zu den grössten Herausforderungen im Wassersektor. Jedes Jahr am 22. März, dem Weltwassertag, wird der Bericht veröffentlicht und rückt ein spezifisches Schwerpunktthema in den Fokus.

Weltwasserbericht 2025: Die Bedeutung der Kryosphäre für die Wasserversorgung

Der diesjährige Weltwasserbericht beleuchtet die essenzielle Rolle von Gebirgsgewässern und Gletschern für die nachhaltige Entwicklung von Bergregionen sowie für die Gesellschaften in tiefer gelegenen Gebieten, die auf diese Wasserressourcen angewiesen sind. Die Veröffentlichung erfolgt vor dem Hintergrund eines rasanten Wandels der Kryosphäre, also aller Formen von Eis und Schnee in den Bergen – eine Entwicklung mit weitreichenden Folgen für den globalen Wasserhaushalt.

Zusätzlich trägt der Bericht der Entscheidung der UN-Generalversammlung Rechnung, das Jahr 2025 zum « Jahr der Erhaltung der Gletscher » zu erklären. Er unterstreicht die Dringlichkeit von Schutzmassnahmen angesichts der fortschreitenden Gletscherschmelze und der damit verbundenen Herausforderungen für die Wasserverfügbarkeit weltweit.

Deutsche Zusammenfassung in Kooperation mit vier UNESCO-Kommissionen

Seit mehreren Jahren veröffentlicht die Deutsche UNESCO-Kommission in Zusammenarbeit mit den nationalen UNESCO-Kommissionen Österreichs, Luxemburgs und der Schweiz eine deutschsprachige Zusammenfassung des Berichts.


Veranstaltung: Journalismus in Zeiten von Vertrauens- und Aufmerksamkeitsverlust – welche Rolle spielt KI?

In einer Zeit, in der das Vertrauen in die Medien und das Interesse an Nachrichten weltweit sinken, spielt die Rolle der Künstlichen Intelligenz (KI) im Journalismus eine zunehmend zentrale Rolle. Laut dem Digital News Report 2024 des Reuters Institute geben fast vier von zehn Menschen weltweit an, Nachrichten aktiv zu meiden. In der Schweiz ist das allgemeine Vertrauen in Medien in den letzten zehn Jahren gesunken – ebenso wie in Österreich und Deutschland, wo eine wachsende Zahl der Bevölkerung kaum oder gar keine Nachrichten konsumiert.

Soziale Medien haben dabei für viele Menschen die Rolle der primären Informationsquelle übernommen. KI-gestützte Empfehlungssysteme priorisieren häufig unterhaltsame Inhalte vor faktenbasierten Berichten. KI-Technologien könnten es in Zukunft zusätzlich erschweren, verlässliche Informationen zu finden, was sowohl für Journalisten als auch für Medienkonsumenten Herausforderungen mit sich bringt. Gleichzeitig bieten KI-Tools aber auch Chancen für Medienhäuser und Journalisten, neue Wege zu erschliessen, um Vertrauen zurückzugewinnen und den Zugang zu verlässlichen Nachrichten zu fördern.

Die UNESCO-Kommission von Österreich, in Kooperation mit der UNESCO-Kommissionen Deutschlands und der Schweiz sowie der Presseclub Concordia, lädt zur Diskussion « Journalismus in Zeiten von Vertrauens- und Aufmerksamkeitsverlust: Die Rolle von KI? » ein. Die Veranstaltung beleuchtet die Herausforderungen und Chancen des KI-Einsatzes im Journalismus, insbesondere vor dem Hintergrund sinkenden Medienvertrauens und abnehmendem Interesse an Nachrichten. Experten diskutieren über die Möglichkeit, KI zur Stärkung faktenbasierter Berichterstattung einzusetzen und wie Medien dadurch breitere Bevölkerungsschichten erreichen könnten.

Details zur Veranstaltung

  • Wann: Mittwoch, 11. Dezember 2024, 17.30-19.00 Uhr
  • Wo: Presseclub Concordia, Wien & online (in deutscher Sprache)
  • Anmeldung: Link zur Anmeldung

Der Link zur Online-Teilnahme wird ca. 1 Woche vor der Veranstaltung per Mail verschickt.

Rencontre Mémoire du Monde en Suisse: Échanges fructueux à Neuchâtel

Le 29 octobre 2024, la Commission suisse pour l’UNESCO a tenu la quatrième réunion des institutions inscrites au Registre international Mémoire du Monde en Suisse. Cet événement a rassemblé une vingtaine de participants, représentant diverses institutions dont les fonds archivistiques sont inscrits au Registre international, à la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (BPUN). L’objectif de cette rencontre était de renforcer les liens au sein du réseau et d’ouvrir la voie à de futures collaborations.

Pour rappel, le Registre international du programme Mémoire du Monde, établi par l’UNESCO, a pour but de préserver et de promouvoir le patrimoine documentaire d’importance mondiale. Il met en avant des documents, collections et archives qui témoignent de l’histoire, de la culture et de l’identité des peuples. En inscrivant ces éléments, l’UNESCO sensibilise le public à la valeur inestimable du patrimoine documentaire, encourage la préservation de fonds souvent menacés, et favorise la coopération internationale en matière de conservation et d’accès à ces ressources. En somme, le programme constitue un appel à l’action pour protéger notre mémoire collective et garantir que ces témoignages demeurent accessibles aux générations futures.

La journée a commencé par des mots de bienvenue, suivis d’une présentation des derniers développements et nouvelles du programme Mémoire du Monde. Les participants ont eu l’occasion de découvrir les propositions d’inscription récentes, qui enrichissent le patrimoine documentaire reconnu par ce programme en Suisse. Un point important a été consacré aux efforts de la Commission suisse pour établir une liste indicative de futures nominations, grâce à la sélection rigoureuse d’un groupe d’experts récemment constitué. Cette initiative vise à améliorer la prévisibilité, la diversité linguistique et la solidité institutionnelle des candidatures suisses au Registre international.

Les représentants des programmes Mémoire du Monde en Allemagne et en France ont ensuite pris la parole pour partager des exemples concrets de leurs initiatives. Les présentations de Mme Hurdubae et de Prof. Dr Elmshäuser ont non seulement mis en lumière le fonctionnement du programme dans leurs pays respectifs, mais ont également offert un aperçu enrichissant des activités transfrontalières renforçant les liens culturels entre les pays. Les participants ont ainsi pu s’inspirer des bonnes pratiques et envisager des collaborations futures.

Durant la journée, les participants ont également eu l’opportunité d’explorer l’espace Rousseau de la bibliothèque, qui illustre de manière exemplaire la mise lumière d’un fonds inscrit au Registre international. Cette visite a permis de souligner l’importance de la valorisation du patrimoine et d’échanger sur les moyens d’attirer le public vers ces richesses documentaires. Les participants ont également pu découvrir l’impressionnant travail de conservation, de conditionnement et de numérisation réalisé autour de ce fonds, notamment en ce qui concerne les précieux herbiers de Rousseau.

L’après-midi a été marqué par la présentation du nouvel inscrit: «Archives Heidi et Johanna Spyri». Cette introduction a mis en avant la portée universelle de ce personnage littéraire emblématique, ainsi que son impact sur l’imaginaire collectif lié à la Suisse. Bien ancrée dans son territoire, Heidi a connu une destinée mondiale hors du commun.

Pour conclure, un tour de table a permis aux gestionnaires des fonds Mémoire du Monde en Suisse de faire le point sur leurs activités et de partager leurs expériences. La Commission suisse pour l’UNESCO espère que cette dynamique d’échange favorisera un climat de collaboration propice au développement de futures initiatives.

Enhancing the Right to Science and the Planetary Crisis: A roundtable on emerging trends and issues

This side event to the 2023 Social Forum, taking place on 2 and 3 November 2023 in Palais des Nations, aims to highlight how the right to science has the potential of improving the enjoyment of many other rights and providing essential building blocks and responses to key sustainability challenges of our times — including the triple planetary crisis of climate change, biodiversity loss, and pollution. This event is organized by the University of Geneva, the Swiss Commission for UNESCO, UNESCO, and the Geneva Environment Network.

While science is indispensable for addressing current and future societal challenges, its role is more debated than ever in polarized, politicized and often partial terms. Scientists often find themselves under attack and their institutional foundations and spaces eroding.

About this Event

Are science concerns adequately identified and articulated in human rights processes and the triple planetary crisis? The right to science encompasses different complementary dimensions from access to scientific knowledge and the applications of scientific progress to protection against harm deriving from scientific and technological advancements and protection of the autonomy and freedom of scientific researchers. Clearly, enhancing the right to science through its different components has the potential of improving the enjoyment of many other rights and providing essential building blocks and responses to key sustainability challenges of our times — from climate change and biodiversity loss to global health crises and pandemics. The global COVID-19 pandemic, for example, revealed deep-running challenges in vaccine access but also in the application of intellectual property regimes exacerbating inequalities across and within countries.

In that sense, defending the right to science is also critical in accelerating progress towards achieving the Sustainable Development Goals (SDGs), which are underpinned by scientific knowledge derived from the natural and social sciences. However, taking full advantage of this right will require a far more comprehensive approach to its application.

This side event presents research building on the momentum created by recent normative developments such as the UNESCO 2017 Recommendation on Science and Scientific Researchers. It also draws on an increasing interest in recent years including the outcomes of recent experts’ conversations such as the Geneva Human Rights Dialogue on the Right to Science. This roundtable offers a critical opportunity to reflect upon emerging trends and issues including the launch of a Special Issue on “Enhancing the Right to Science” and recent developments in relation to the triple planetary crisis.

Time and Place

2 November 2023 14:00 – 15:00

Venue: Palais des Nations, Geneva, Room XXII & Online

Speakers

  • Yvonne DONDERS, Professor, University of Amsterdam
  • Alexandra XANTHAKI, UN Special Rapporteur in the field of Cultural Rights
  • Marcos ORELLANA, UN Special Rapporteur on toxics and human rights
  • Stephan KUSTER, Head, Institutional Relations, Frontiers
  • Kostas TARARAS, Programme Specialist, UNESCO
  • Peter Bille LARSEN, Senior Lecturer, University of Geneva & Member of the Swiss Commission for UNESCO

Participation

This side event is open to participants of the 2023 Social Forum. This event will be streamed live on YouTube.

AI, Biotechnology and Human Rights

How do emerging technologies transform human rights and how should we regulate them?

The College of Humanities (EPFL, Lausanne) cordially invites you to the official launch of the book: «Cambridge Handbook of Information Technology, Life Sciences and Human Rights» under the patronage of the Swiss Commission for UNESCO.

Emerging technologies are transforming humans and thereby human rights. New ethical and legal issues are raised in various scientific fields, from biotechnology and neurotechnology to information technology. What ethical and legal frameworks are needed to protect people from possible technology misuses while preserving the benefits that science and technology can bring to society? « The Cambridge Handbook of Information Technology, Life Sciences and Human Rights » addresses precisely this question and stand out as a crucial reference in the field.

Come and discuss this subject with co-editors of the Handbook:

They will share their expertise with:

  • Milena Costas Trascasas, Chair of the Advisory Committee to the UN Human Rights Council
  • Gerard Escher, neurobiologist, senior advisor to the President of the Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne

With the participation of:

The event will be moderated by CDH journalist Anne Laure Gannac.

In English / Open to all
Lunch offered to registered people


Follow in streaming 
on the EPFL College of Humanities Youtube Channel

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Après-midi UNESCO à la Fondation Bodmer

La Fondation Martin Bodmer à Cologny propose le samedi 8 juillet, dans le cadre du dernier weekend avant la fermeture longue durée de l’institution, un après-midi sur le thème de l’UNESCO.

Cet après-midi est l’occasion de célébrer le récent 30e anniversaire du programme «Mémoire du Monde» et pour fêter la récente inscription des archives Johanna Spyri et du roman «Heidi» au Registre international de ce programme. Ce sera aussi l’opportunité de découvrir les autres programmes patrimoniaux de l’UNESCO: le patrimoine mondial et le patrimoine culturel immatériel.

L’entrée est libre, dans la limite des places disponibles. 

Programme du 8 juillet 2023

14h30 – 16h00: table ronde «Les programmes patrimoniaux de l’UNESCO et les biens classés en Suisse»

Les trois grands programmes de l’UNESCO pour le patrimoine sont le «Patrimoine mondial», le «Patrimoine culturel immatériel» et le «Mémoire du Monde». Cette table-ronde d’experts reviendra sur la genèse et l’histoire de ces conventions et programmes, leurs grandes réalisations de par le monde, mais aussi leur matérialisation à travers la Suisse par la présentation des principaux lieux, monuments, documents ou traditions classés. Seront également envisagés les risques et limites de ces politiques de classement, ainsi que les perspectives de ces programmes dans le futur.

Interventions:

  • M. Carlo Ossola pour le patrimoine mondial (Office fédéral de l’environnement, membre de la Commission suisse pour l’UNESCO et délégué au Comité international du Patrimoine mondial)
  • Dr. Ariane Devanthéry pour le patrimoine culturel immatériel (historienne, responsable patrimoine bâti et immatériel à l’Office de la culture du canton de Vaud)
  • Dr. Nicolas Ducimetière pour Mémoire du monde (historien, vice-directeur de la FMB, membre de la Commission suisse pour l’UNESCO)

16h15 – 17h00: conférence «Heidi: Comment une héroïne de la suissitude a-t-elle pu conquérir le monde?»

  • Par Jean-Michel Wissmer, auteur d’un ouvrage sur le sujet et grand spécialiste du roman et de l’œuvre de Johanna Spyri.

Au cours des 140 dernières années, soit pendant plus d’un siècle, les romans de Heidi, publiés pour la première fois en 1880 et 1881, ont effectué un incroyable voyage à travers le monde. Ils comptent ainsi parmi les classiques de la littérature les plus lus, les plus traduits et les plus souvent adaptés. Hier comme aujourd’hui, ces romans ont exercé une influence majeure sur la littérature et la culture de la jeunesse ainsi que sur les médias du monde entier. Ils sont désormais partie intégrante, de la culture du quotidien, qu’il s’agisse des pratiques de découverte de la nature en montagne ou du tourisme littéraire, par exemple. Comment Heidi, qui cumule tant de clichés de la «suissitude», a-t-elle pu conquérir le cœur de tous les peuples du monde qui se bousculent aujourd’hui dans le Heidiland?

17h00: cocktail dînatoire dans les jardins de la Fondation

Adresse

Fondation Martin Bodmer
Route Martin-Bodmer 19
1223 Cologny (Genève)

Les Commissions nationales pour l’UNESCO d’Europe (et au-delà) condamnent l’attaque contre l’Ukraine

Face à l’attaque russe contre l’Ukraine, les commissions de l’UNESCO de plus de 35 pays se sont exprimées ensemble pour la première fois et ont signé la déclaration suivante:

Les événements récents marquent un tournant pour l’Ukraine, l’Europe et le monde entier.

Les Commissions nationales pour l’UNESCO d’Europe (et au-delà) condamnent dans les termes les plus forts l’attaque de la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Nous tenons à exprimer notre solidarité au peuple d’Ukraine, aux journalistes qui couvrent la zone de conflit, aux enseignants, éducateurs, étudiants et aux écoliers qui ont le droit à une éducation dans un climat de paix. Nous soutenons pleinement nos partenaires qui défendent les objectifs et les valeurs de l’UNESCO en Ukraine et au-delà de ses frontières.

Le 24 février, l’UNESCO a demandé le respect du droit humanitaire international. Elle a appelé notamment à préserver la liberté d’information, à protéger les professionnels des médias et à respecter la Convention de La Haye en faveur de la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Au total, sept sites du patrimoine mondial de l’UNESCO se trouvent en Ukraine. Face à l’escalade de la violence, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a demandé au Président russe de retirer ses troupes d’Ukraine.